Le Parlement Européen a adopté une résolution appelant aux cessez-le-feu permanent à Gaza, le 18 janvier. Ce texte a donné lieu à des tractations intenses tant les Européens sont divisés sur le sujet et une politique étrangère commune illusoire. Le PPE (droite et centre-droit), groupe le plus important au Parlement Européen et dont le plus important contingent est constitué par des eurodéputés allemands, a imposé deux amendements (adoptés à une très faible majorité) qui ont fortement affaibli la portée du texte. En effet, le cessez-le-feu est subordonné au préalable au démantèlement du Hamas et à la libération des otages. Or, chacun le sait, le démantèlement du Hamas n’est pas pour demain. Quant aux otages, si le Hamas est un mouvement terroriste, cela ne signifie pas qu’il est inapte à la négociation, loin de là. Une fois les otages libérés (tout le monde le souhaite naturellement) quelles seront les garanties d’un cessez-le-feu quand Netanyahou dit très clairement qu’il fera ce bon lui semble, sans tenir compte, le moins du monde des pressions internationales, y compris celles de l’Administration Biden ?
Le groupe PPE (Parti Populaire Européen) a ôté toute portée pratique à la résolution du Parlement Européen appelant à un cessez-le-feu-permanent à Gaza.
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