Cela n’avait échappé à personne, les poids lourds de la Macronie ont très mal vécu la promotion du “jeune” Gabriel Attal. Ils se sont chargés d’annoncer eux-mêmes leur maintien dans leurs fonctions ministérielles et de faire savoir qu’ils ne référaient qu’au Président seul. Dans ce contexte, la tension est palpable entre le nouveau Premier ministre et Gérald Darmanin. Gabriel Attal a consacré son deuxième déplacement à la sécurité dans un commissariat du Val d’Oise, le 10 janvier et a signifié, très clairement, que ce serait une question centrale pour lui. Le 14 janvier, c’est Gabriel Attal qui convoquait directement une cellule de crise, Place Beauvau, pour anticiper le passage du cyclone “Belal”. Alors que Gérald Darmanin dispose d’un statut de premier ministrable et qu’il jouissait d’une grande autonomie dans ses fonctions, il apprécie peu de voir le Premier ministre communiquer sur ses sujets, marcher sur ses plates-bandes et d’être contraint de jouer les seconds rôles en l’accueillant à chacun de ses déplacements sur le terrain. Pour couronner le tout, les chiffres de la délinquance publiés le 31 janvier sont franchement mauvais avec une hausse de la quasi-totalité des indicateurs depuis 2023. De nature à convaincre le Ministre de l’Intérieur qu’il est temps de franchir une nouvelle étape ou d’examiner d’autres options ?
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